« C’est pas toi, c’est moi. »

« C’est pas toi, c’est moi. »

« C’est pas toi c’est moi. »

Finalement, j’ai juste pas envie d’être avec toi. Ça ne me tente pas.

Je me lève le matin d’une date et je me dis «ouf, j’essaie de me prouver quoi là? » . J’essaie de me dire que je veux être avec quelqu’un ? Que je dois mettre du mascara pour avoir les yeux de biche? Que je m’en vais faire la conversation « juste assez mais pas trop » afin d’être attrayante sans être intimidante.

Ça me tente pas. J’ai pas envie de pas être moi juste pour passer un court moment avec toi. Honnêtement, je suis beaucoup. Je suis intelligente, bavarde, drôle, curieuse, gaffeuse, lumineuse, créative, exigeante. Je suis beaucoup et je sais que ça fait peur . Alors j’ai développé des mécanismes avec le temps afin de juste être 10% et après ouvrir un peu plus. L’histoire, c’est que j’ai pas envie de revêtir ma robe de 10% à chaque première fois. Ne mets pas ça sur le dos des blessures émotionnelles, non. C’est simplement préserver mon énergie.

Et là, bin ça me tente pas. Quand je monte de 75-100 , tu t’emballes trop alors veux me marier dans 10 jours. Ça me tente pas plus.

J’ai juste pas envie d’être avec toi. C’est pas toi, c’est moi. J’ai envie d’être avec moi. Ça parait égoïste peut-être. La pandémie de mon côté m’a donné le luxe de ne pas avoir à justifier mon côté « loner ». Ça m’a donné le luxe de pouvoir rester chez moi seule 10 jours sans me faire dire «  bin coudons ça va? ». Ça me donne l’occasion d’être moi. Donc, j’ai pas envie d’être avec toi.

Prend le pas personnel ! Même si tu avais le physique d’un dieu grec avec l’intelligence émotionnelle d’un moine et le porte feuille de Bill Gates , ça me tenterait pas plus. C’est vraiment pas toi, c’est moi.

Je ne te rejette pas ! Je me choisis moi, au lieu de choisir une mascarade de moi. Une version downgrade de 90% pour m’assurer que tu assimiles bien l’info. Ça me tente pas . Moi mon 100% , je l’aime . Mon 100% n’est pas trop ou pas assez. Il est. Mon 100%, c’est le 90 d’hier et deviendra 120 de demain. Tu suivras pas. Juste ton « Salut sa va? » de début de conversation me confirme que tu suivras pas.

J’ai envie de quelque chose de vrai. De développer un amitié sincère avant de penser à un concept de couple. De commencer à construire une intimité comme deux amis du secondaire qui se retrouvent et continuent de s’aimer. C’est peut-être utopique, mais dans cet univers d’image et de paraître où les gens magasinent des relations comme on magasine une nouvelle voiture, je préfère rester seule que passer au modèle suivant juste parce que celui de l’année est sorti. Je préfère rencontrer un classique. Un modèle vintage de relation qui a été entretenu et qui s’entretiendra à travers le temps car les deux on aura compris la valeur des choses qui perdurent, et qui s’embellissent avec les années. Comme une voiture de collection. Il faut seulement l’entretenir, la redécouvrir et elle sera toujours de plus en plus belle.

Avant ça, on doit se découvrir l’un l’autre. Sans tout de suite s’appartenir. Sans tomber dans la peur de perdre. Sans avoir 5 autres relations à entretenir parce qu’on est à l’essaie. Comme des échantillons d’être humain. Tu trouves ça cru? Je t’assure que c’est ça qui se passe, on s’échantillonne question de pouvoir en avoir plus. Alors on prend plein de petit « moins ».

Merci non merci.

Je t’assure c’est pas toi, c’est moi.